TOC TOC – Dans le cadre de Côté cour, côté jardin

Mercredi 19 juin – 20h

TOC TOC

Compagnie de l’Emporte-pièce

Comédie de Laurent Baffie
Mise en scène de Yannik Dupuy
Son et lumière : José Richez et Jacques Finet
Avec Fanette Ménard – Isabelle Ignace – Annie Pascal – Annie Darmaillac
Françoise Finet – Gérard Delrot – Jean-Paul Pascal

La première réplique de la pièce donne le ton : « je vous e….. tous ». De quoi rendre sceptique le spectateur, qui se demande avec inquiétude « mais où suis-je tombé ? ». La réponse, qui ne tarde pas à venir, le soulage : il se trouve dans la salle d’attente du célèbre docteur Stern en compagnie de Fred, 73 ans, qui souffre depuis l’âge de 11 ans du syndrome de Gilles de la Tourette. Fred ne peut donc pas s’empêcher de lancer des obscénités toutes les cinq minutes, qu’il soit seul ou accompagné.Au bout de quelques minutes, Vincent entre en scène. Son toc à lui, c’est l’arithmomanie. Il est toujours en train de compter quelque chose : le nombre de minutes écoulées depuis qu’il a rencontré sa femme etc. Puis vient Blanche, obsédée par les microbes, qui désinfecte tout ce qu’elle touche et part se laver les mains toutes les quatre minutes. Marie les rejoint ensuite. Victime d’un trouble de vérification, elle vérifie tout une trentaine de fois : si l’eau est éteinte, le gaz coupé… Autre particularité de Marie : elle se signe une dizaine de fois dès que Fred laisse échapper une obscénité. Lili arrive, discrète. Elle a l’air normale, tout le monde se demande ce qu’elle fait là : elle répète toutes ses phrases deux fois.
Et enfin Ana, qui reste plantée un long moment sur le bord de la scène sans oser venir s’asseoir. Pourquoi ? Parce qu’elle ne peut pas marcher sur les lignes et que le sol en est plein !
Tous les six ont dû patienter de nombreux mois pour obtenir une consultation. Mais l’éminent thérapeute se fait attendre, bloqué à Francfort par les aléas du transport aérien. En l’attendant, les personnages discutent, apprennent à se connaître, se chamaillent, jouent au Monopoly pour tromper leur ennui, vont même jusqu’à tenter une thérapie de groupe… et font rire les spectateurs aux éclats.

Une comédie légère et dynamique, pleine de tendresse malgré un langage peu châtié, et qui nous interroge toutefois sur les limites de notre tolérance.

Dans le cadre du festival de théâtre amateur – Côté cour, côté jardin